Abyme (mise en) n. f.

 

A l'origine, il s'agit d'un terme d'héraldique qui désigne le point central d'un écu lorsque ce point figure lui même un écu.

Plus généralement, on désigne ainsi le procédé qui consiste à répéter (parfois à l'infini) un élément à l'intérieur d'autres éléments similaires au premier. Ainsi, les «poupées russes», emboîtées les unes dans les autres créent une mise en abyme, de même que deux miroirs situés l'un en face de l'autre qui se renvoient leur reflet à l'infini. C'est aussi le cas lorsqu'une caméra filme un écran contrôle qui retransmet sa propre image. (On parle alors de « vidéo-feedback » ou « larsen image »)

 La boîte de «vache-qui-rit», propose un autre exemple, fort connu, de mise en abyme : sur la boîte de fromages, on voit une vache dont les boucles d'oreilles sont des boîtes de vache-qui-rit dans lesquelles on voit la vache elle-même, qui porte des boucles d'oreilles etc.

La mise en abyme peut parfois créer un effet vertigineux, comme dans l'histoire de l'homme qui a vu l'homme qui a vu l'homme qui.... a vu l'ours !

Dans une certaine mesure, le métalangage utilise également le même processus.

En littérature, ce terme désigne l'enchâssement d'un récit à l'intérieur d'un autre. Certains écrivains ont ainsi présenté dans leurs romans des écrivains... qui écrivent. Il y a alors histoire dans l'histoire. Le même procédé peut être utilisé au théâtre, lorsque des acteurs jouent des personnages qui jouent eux-mêmes - par exemple avec des déguisements - le rôle de quelqu'un d'autre (On peut alors parler de théâtre dans le théâtre).



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